Puisqu'il s'agit d'Alba-la-Romaine...

Hello !

J'ai enlevé le bouquet de muguet puisque nous savons qu'il nous portera bonheur pour toute l'année... 

Il suffit d'y croire un tout petit peu et d'avaler les soucis comme ils se présenteront, non ?

******

Bonjour

***

Quelques photos du théâtre antique d'Alba-la-Romaine.

Ce théâtre, construit sur plusieurs époques, était monumental et contenait au moins 3000 places.

Comme tant d'autres vestiges gallo-romains, celui-ci répond aux critères d'architecture habituelle, à l'exception près qu'il est le seul a avoir eu un ruisseau pour décor naturel.

Si le premier édifice ne l'enjambait pas, il fut canalisé pendant la période faste de la ville et inclus lors de la construction du troisième théâtre.

D'un côté la scène, de l'autre les gradins.

A chaque extrémité un système de vannes et de déversoirs permettait de maintenir (ou de vider) le plan d'eau.

Y avait-il des petits spectacles nautiques ?
Il faut se souvenir que Neptune étaient aux yeux des latins une divinité de l'humidité.
On peut donc supposer que chaque été, le 23 juillet, au moment des fortes chaleurs de l'été, s'y déroulaient en son honneur les Neptunia : des pièces, des scénettes et des jeux spéciaux et de plein air incluant la proximité de l'eau. C'est une éventualité qui expliquerait pourquoi le cours d'eau ne fut jamais détourné, celui-ci jouant parfois un rôle de décor indispensable ? Sans oublier qu'à d'autres moments, il pouvait être recouvert d'une scène mobile, non ?
Je laisse vagabonder mon imaginaire mais le mystère demeure...
Toujours est-il que le ruisseau fut gardé envers et contre tout...

Le ruisseau et ce qui reste des structures du devant de la scène. 

D'autres vestiges des tribunes accotées à l'orchestra où s'installaient les plus fortunés ?
L'orchestra comprenait les tribunes et les gradins.
Le peuple lui ne pouvait s'offrir qu'une place de la cavea , sous les portiques tout en haut de l'édifice, ce que nous appelons de nos jours le poulailler, des places éloignées de la scène avec une moins bonne vue des décors et une moins bonne audition des acteurs.

Une rose trémière poussant entre deux pierres millénaires de l'orchestra.

La beauté fragile de la fleur s'alliant à la solidité minérale...

Autre vue de cet élément de décor qui perdure depuis si longtemps.
On peut penser que sous les loges protégées de l'orchestra se trouvaient des boutiques où se restaurer et étancher sa soif après de longues heures passées sous la canicule de l'été !!!
On imagine, aussi, la cohue de la foule, bavarde et joyeuse, en attendant le début du spectacle...

Que sont les millénaires pour ce ruisseau qui se moque de son rôle antique comme de sa première goutte d'eau ?